By Emmanuel Gyezaho & Risdel Kasasira (email the author)
Posted Sunday, March 28 2010 at 00:00
Kampala
Rwanda’s hopes of having two dissident army generals currently in self-imposed exile extradited from South Africa to face trial appear to have taken a fatal blow after President Jacob Zuma said his country is obliged to follow international laws on asylum.
South Africa’s President Zuma confirmed to reporters at the end of his two-day state visit to Uganda on Friday that his country had granted asylum to Col. Patrick Karegeya, former director of Rwanda’s external intelligence office, and temporary asylum to Lt. Gen. Kayumba Nyamaswa, an envoy to India.
The comments came in the wake of reports in Kigali that another top army officer had been put under house arrest over coup plot claims, allegations which the Rwandan government dismissed as hearsay. Rwanda Defence Forces spokesman Maj. Jill Rutaremara dismissed reports that Land Forces Chief of Staff Lt. Gen. Charles Kayonga had been arrested in a failed coup attempt on Wednesday.
Rwanda denies
“We are tired of those [coup] rumours,” he told Sunday Monitor on telephone from Arusha, Tanzania on Friday. “It is wishful thinkers behind all these baseless rumours but they will be disappointed.” This is the second time reports of a coup plot are coming up in less than a month even though Rwandan leader Paul Kagame said at the beginning of March that a coup is unattainable in Rwanda. The country, preparing for presidential elections this year, has in the last few months experienced isolated cases of bomb explosions in Kigali, which authorities blame on dissident army officers.
Responding to a reporter’s question over whether South Africa would execute arrest warrants for the two exiled army officers, who Rwanda accuses of subversion, President Zuma said: “Certainly, we are going to be guided by what governs the world in regards to refugee status.” “I don’t think we can do anything outside of that,” said Mr Zuma, who admitted, however, that South Africa had not considered the issue of the two exiled officers in light of the arrest warrants. “Once the matter is formally raised, am sure we shall consider it and arrive at the appropriate conclusion,” he said.
International law protects individuals who have been granted asylum and considers that a state has no obligation to surrender an alleged criminal to a foreign state because to be granted sanctuary indicates that the state granting asylum regards the individual as being illegally persecuted by the country they fled from. It appears a complicated matter for officials in Kigali especially in light of the absence of an extradition treaty between Rwanda and South Africa.
Nyamwasa escape
Lt. Gen. Nyamaswa escaped from Kigali on February 27 and transited through Kampala to Malaba border post before he fled to South Africa, a development that fuelled accusations that Uganda had aided his escape. Kampala and Kigali have had frosty relations characterised by accusations and counter accusations of both countries aiding each other’s dissidents.
Sunday, March 28, 2010
Les francophones relèvent la tête
Friday, 26 March 2010 08:30
Depuis la visite de Nicolas Sarkozy les francophones ne cachent plus leur bonne humeur. Beaucoup d’entre eux se sont réjouis d’entendre le président Kagame saluer son homologue en français : « Mr le président bienvenu au Rwanda » (Photo : PPU)
Kigali: La reprise des relations franco-rwandaises ces derniers mois redonne espoir aux nombreux francophones de ce pays frustrés par la suprématie de l'anglais dans l'éducation et l'administration. Beaucoup espèrent pouvoir poursuivre leurs études en France.
Depuis sa réouverture fin février, l’ambassade de France à Kigali est prise d'assaut par des centaines d’universitaires rwandais qui postulent pour des bourses d’études du gouvernement français. Ces francophones qui ne peuvent plus étudier en français dans leur pays depuis que début 2009, l'anglais est devenu la langue unique de formation, de l'école primaire à l'université, postulent pour des masters ou des doctorats en France.
"Depuis plus d’une décennie, les bourses francophones étaient devenues très rares voire inexistantes au Rwanda. La normalisation des relations franco-rwandaises constitue une chance d’accès aux études et à l’emploi", estime Rugerinyange, agent de la Banque populaire du Rwanda, qui compte faire un master dans un pays francophone. Selon lui, un bon diplôme est plus important que la connaissance de l'anglais.
Respecter les droits des francophones
"Les Rwandais francophones avaient une sorte de complexe ou de frustration en voyant la course du Rwanda vers le Commonwealth", constate un journaliste d'une radio privée de Kigali.
Selon lui, certains n'osaient même plus chercher du travail dans les institutions publiques et privées. "Ils sont pénalisés dans les tests d’embauche, car les questions en anglais sont cotés sur 75% contre 25% en français, ce qui met en cause leur dignité", poursuit-il
La reprise des relations franco-rwandaises, marquée par les visites successives du chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner en novembre dernier et du président Nicolas Sarkozy le 26 février, redonne aujourd'hui confiance aux francophones. Ils en espèrent aussi un appui pour accéder aux études en français et à l'emploi.
"Grâce à la fin de la brouille qui a marqué les deux pays, les droits des francophones seront maintenant respectés", se réjouit un enseignant au Camp-Kigali School à Nyamirambo, Kigali.
Etudier et travailler en français
Actuellement la plupart des jeunes ont suivi leur scolarité en français. Ils ne peuvent plus aujourd'hui poursuivre leurs études dans cette langue où ils sont le plus à l'aise. "Un professeur de l’Université libre de Kigali (ULK) de la faculté de droit a été récemment remercié parce qu’il donnait ses cours en français", dénonce ce même enseignant.
Jonas Kamari, licencié en langues et littérature française, il y a 13 ans, est poète et écrit des pièces de théâtres. Il espère trouver du travail dans une école francophone ou une Ong française au Rwanda : "La fin de la brouille entre le Rwanda et la France me donne l'espoir de trouver un sponsor pour mes pièces de théâtre."
Ceux qui en ont les moyens, n'hésiteront pas à mettre leurs enfants à l'école française qui va rouvrir ses portes. "Tout en sachant que le Rwanda s’oriente plus vers le monde anglophone que francophone, je conduirai mes enfants à l’école française Antoine de Saint-Exupéry.
Ils parleront couramment le français et l’anglais leur sera facile à apprendre un peu plus tard", explique le vétéran capitaine Mbonimpa qui cite aussi un officier anglophone de haut rang dont les trois enfants fréquentent l’école belge de Kigali où le français est la langue d'enseignement.
Pour de nombreux jeunes Rwandais, connaître le français signifie s'ouvrir à d'autres horizons sur le marché du travail. "L’offre au Rwanda est de moins en moins importante. Je vais donc convoiter le monde francophone pour avoir une portée internationale", explique le juriste Manzi qui veut devenir avocat, soit en RDC, soit au Burundi, soit en Afrique de l’Ouest francophone.
(Syfia Grands Lacs)
Depuis la visite de Nicolas Sarkozy les francophones ne cachent plus leur bonne humeur. Beaucoup d’entre eux se sont réjouis d’entendre le président Kagame saluer son homologue en français : « Mr le président bienvenu au Rwanda » (Photo : PPU)
Kigali: La reprise des relations franco-rwandaises ces derniers mois redonne espoir aux nombreux francophones de ce pays frustrés par la suprématie de l'anglais dans l'éducation et l'administration. Beaucoup espèrent pouvoir poursuivre leurs études en France.
Depuis sa réouverture fin février, l’ambassade de France à Kigali est prise d'assaut par des centaines d’universitaires rwandais qui postulent pour des bourses d’études du gouvernement français. Ces francophones qui ne peuvent plus étudier en français dans leur pays depuis que début 2009, l'anglais est devenu la langue unique de formation, de l'école primaire à l'université, postulent pour des masters ou des doctorats en France.
"Depuis plus d’une décennie, les bourses francophones étaient devenues très rares voire inexistantes au Rwanda. La normalisation des relations franco-rwandaises constitue une chance d’accès aux études et à l’emploi", estime Rugerinyange, agent de la Banque populaire du Rwanda, qui compte faire un master dans un pays francophone. Selon lui, un bon diplôme est plus important que la connaissance de l'anglais.
Respecter les droits des francophones
"Les Rwandais francophones avaient une sorte de complexe ou de frustration en voyant la course du Rwanda vers le Commonwealth", constate un journaliste d'une radio privée de Kigali.
Selon lui, certains n'osaient même plus chercher du travail dans les institutions publiques et privées. "Ils sont pénalisés dans les tests d’embauche, car les questions en anglais sont cotés sur 75% contre 25% en français, ce qui met en cause leur dignité", poursuit-il
La reprise des relations franco-rwandaises, marquée par les visites successives du chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner en novembre dernier et du président Nicolas Sarkozy le 26 février, redonne aujourd'hui confiance aux francophones. Ils en espèrent aussi un appui pour accéder aux études en français et à l'emploi.
"Grâce à la fin de la brouille qui a marqué les deux pays, les droits des francophones seront maintenant respectés", se réjouit un enseignant au Camp-Kigali School à Nyamirambo, Kigali.
Etudier et travailler en français
Actuellement la plupart des jeunes ont suivi leur scolarité en français. Ils ne peuvent plus aujourd'hui poursuivre leurs études dans cette langue où ils sont le plus à l'aise. "Un professeur de l’Université libre de Kigali (ULK) de la faculté de droit a été récemment remercié parce qu’il donnait ses cours en français", dénonce ce même enseignant.
Jonas Kamari, licencié en langues et littérature française, il y a 13 ans, est poète et écrit des pièces de théâtres. Il espère trouver du travail dans une école francophone ou une Ong française au Rwanda : "La fin de la brouille entre le Rwanda et la France me donne l'espoir de trouver un sponsor pour mes pièces de théâtre."
Ceux qui en ont les moyens, n'hésiteront pas à mettre leurs enfants à l'école française qui va rouvrir ses portes. "Tout en sachant que le Rwanda s’oriente plus vers le monde anglophone que francophone, je conduirai mes enfants à l’école française Antoine de Saint-Exupéry.
Ils parleront couramment le français et l’anglais leur sera facile à apprendre un peu plus tard", explique le vétéran capitaine Mbonimpa qui cite aussi un officier anglophone de haut rang dont les trois enfants fréquentent l’école belge de Kigali où le français est la langue d'enseignement.
Pour de nombreux jeunes Rwandais, connaître le français signifie s'ouvrir à d'autres horizons sur le marché du travail. "L’offre au Rwanda est de moins en moins importante. Je vais donc convoiter le monde francophone pour avoir une portée internationale", explique le juriste Manzi qui veut devenir avocat, soit en RDC, soit au Burundi, soit en Afrique de l’Ouest francophone.
(Syfia Grands Lacs)
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