Monday, April 10, 2006

Rwanda : Les journalistes rwandais primés pour la première fois

Organisée pour la première fois au Rwanda, une cérémonie officielle de remise de prix aux meilleurs journalistes de l’année 2005 s’est déroulée, le 24 février 2006, à l’hôtel Intercontinental de Kigali.
La compétition proposée conjointement par l’Association Rwandaise des Journalistes (ARJ) et Great Relations, une jeune compagnie locale spécialisée en relations publiques et en organisation d'événements, a enregistré la participation de quarante journalistes.
Un jury indépendant, dirigé par le directeur de l’Ecole de Journalisme et Communication de l’Université Nationale du Rwanda, M. Jean Pierre Gatsinzi, a procédé à l’élection des meilleures œuvres de journalistes qui lui ont été soumises.

Au total, dix récompenses ont été attribuées dans différents domaines dont la santé, le photojournalisme, la culture et réconciliation, le sport, les opinions, la présentation des nouvelles et les technologies de l’information et de la communication (ICT).
M. Faustin Kagame, rédacteur en chef de la radio privée Contact FM a été sacré «meilleur journaliste de l’année», secondé par M. Sylver Bugingo du journal anglophone New Times, paraissant quatre fois par semaine.
Cette cérémonie a été présidée par le professeur Laurent Nkusi, ministre à la Primature chargé de l’information. Il a particulièrement loué cette initiative, et rappelé les fonctions de la presse envers le public : informer, éduquer et divertir dans un esprit de responsabilité.
Prenant également la parole pendant la cérémonie, le président de l’ARJ, M. Gaspard Safari a précisé que cette compétition, désormais programmée chaque année, constitue un outil d’encouragement pour les journalistes pour qu’ils exercent professionnellement leur métier. « La presse rwandaise fait face à de nombreux problèmes dont le plus important est l’insuffisance des journalistes professionnels », a ajouté le président de l’ARJ, confiant que la meilleure solution serait la mise en place d’un centre de formation permanent et de perfectionnement des journalistes.
/ AR / IPP /

Festival du Film à l’UNR

Jean Charles Kanamugire

L’Université Nationale du Rwanda accueille un festival du film, du 02 au 11 fevrier. La communauté estudiantine d’habitude accro aux spectacles, ne semble pas très interessée par les documentaires projetés a l’occasion de ce festival.

« Je crois qu’on a pas fait assez de publicité à ce festival et je m’en excuse personnelemment auprès du représentant de l’Ambassade des Etats Unis », a déclaré Silas Mureramanzi, Vice Recteur académique de l’UNR , lors des cérémonies d’ouverture, devant une trentaine de personnes. La salle en accueille pourtant, plus de 1200.

En effet, l’evènement a été organisé en premier lieu, par l’ambassade des Etats Unis au Rwanda et ce n’est que plus tard que l’UNR a été impliquée. Néanmoins, des deux côtés, la publicité n’a pas été digne d’un évènement de l’importance d’un festival du film. Ainsi, les affiches ne sont sorties que quelques jours seulement avant le commencement du festival.

Cependant, comme le reconnait Jessica Massie de l’ American corner (coin américain) a l’UNR, même les films projettés sont peu susceptibles d’intéresser les étudiants :

« Je crois que les films documentaires n’intéressent pas particulièrement les étudiants, surtout qu’ici nous avons choisi des documentaires qui n’ont aucun lien direct avec le Rwanda », remarque-t-elle.

A qui la faute ? Ces documentaires ont été choisis par des étudiants américains qui ont eu l’idée du festival mais qui ne maîtrisent pas le terrain. L’Ecole de Journalisme et de Communication de l’UNR qui est officiellement le coorganisateur du festival n’a prêtée que son nom à l’évènement.

Ritah Mukande, présidente de l’Association des étudiants en Journalisme et Communication JOCOMSA, explique qu’ils n’ont été contactés qu’à la toute dernière minute :

« Moi, j’ai juste aidé au moment de sortir les affiches. Quant à l’organisation, personne ne nous a demandé notre avis, ni pour le choix des filsm ni pour autre chose. On ne peut donc pas parler d’étroite collaboration » explique-t-elle.

Après trois jours d’attente et d’espoir de voir un plus grand nombre d’étudiants, Jessica Massie n’y croit plus. Preuve : elle a décidé d’aller montrer ces documentaires dans la petite salle de l’EJC qui a les dimensions d’une classe normale.

Formation des journalistes : Le besoin persiste

Par Abdoulaye Hamani
Correspondant de la PANA

Le quota des journalistes formés utilisés par les médias privés indépendants reste insignifiant, en raison de ressources financières limitées dont disposent ces médias pour faire face à la masse salariale des journalistes professionnels. Nombreux sont donc les journalistes formés à l’Ecole de journalisme et de communication de l’Université nationale du Rwanda qui préfèrent changer de métier.

Par ailleurs, presque tous les journalistes, et même le ministre de l’Information, sont unanimes à reconnaître que le manque de professionnalisme constitue l’un des facteurs qui compromet la liberté de la presse. Ils reprochent aux organes de presse rwandaises, dans leur globalité le non-respect des normes professionnelles, surtout dans la collecte et le traitement de l’information, l’ignorance des règles de l’éthique et de la déontologie, et parfois une immaturité intellectuelle.

Les critiques estiment que les médias privés rwandais ne sont pas connus, parce que « ce qu’ils font n’est pas du journalisme, mais plutôt quelque chose qui ressemble au journalisme », expliquant la situation par le critère mercantile qui guide essentiellement la création des journaux. Une aubaine pour les pouvoirs publics qui, pour éluder le débats sur la liberté de la presse, mettent en avant le manque de professionnalisme des journalistes.

En effet, beaucoup de journaux privés offrent des salaires insignifiants et surtout irréguliers à leurs personnels qui, dans certains cas, se réduisent au directeur et quelques pigistes. Face au manque de ressources humaines et matérielles la presse privée rwandaise se trouve fragilisée, menacée de disparition par la pression compétitive de la presse publique qui recrute parmi les journalistes formés ou justifiant de lo,gues expériences professionnelles.

Certes quelques titres privés émergent du lot, à l’instar de Kinyamateka, The New Times et Grands Lacs Hebdo qui jouissent d’une stabilité relative, en raison de l’entretien d’un personnel journalistique sorti de l’Ecole de journalisme et de communication de l’Université nationale du Rwanda, ou des filières de mass communication en Uganda et au Kenya voisins.

Les journaux ne sont pas les seuls médias qui ressentent ces difficultés. Les radios privées (commerciales ou communautaires) qui viennent de naître, connaissent également des problèmes de ressources humaines qualifiés. Vincent Demarque, directeur de Radio 10, ne manque pas de se plaindre du manque d’animateurs expérimentés au Rwanda pour faire tourner les stations privées.

L’absence de centre de perfectionnement en rajoute à la persistance du problème. Cependant, dans son plan stratégique 2005, le ministère de l’Information, en collaboration avec l’Ecole de Journalisme et Communication de l’université nationale du Rwanda, envisage la mise en place d’une structure de recyclage.

Murwanashyaka arrested

By James Munyaneza
Sunday, 09 April 2006

Ignace Murwanashyaka, the leader of the Democratic Forces for the Liberation of Rwanda (FDLR) was yesterday arrested from Germany, sources told The New Times, Friday 7. The sources say the militia leader was arrested by German police on instructions of the Federal Republic of Germany. The arrest follows Murwanashyaka’s cancellation of his presence at a planned FDLR meeting in Kampala, which reports say is slated for between April 8 and 14. He flew to the European nation on April 5 through Uganda’s Entebbe International Airport, according to reports.
The sources further said that Murwanashyaka, who had arrived in Uganda on April 4 from his DRC bases via Buramba border post, left for Germany aboard SN Brussels on the evening of April 5 under the facilitation of both Kampala and the UN Mission in Congo (MONUC).
An official at the offices of SN Brussels in Kampala confirmed Murwanashyaka was among passengers that travelled that day with SN Brussels Flight No. 481.
Murwanashyaka’s free movements were in violation of last year’s UN Security Council’s travel ban slapped on him along with many other militia leaders in the Great Lakes Region.
The information is corroborated by correspondences between MONUC and the office of the Permanent Mission of Germany to the United Nations, which referred to Murwanashyaka’s trip before the day of the flight.
“In its Notes Verbales, MONUC informed the Government of the Federal Republic of Germany that Murwanashyaka is expected to return to his residence in Germany via Uganda,” the Permanent Mission of Germany, said in a note dated March 03, 2006.
However, the Mission warned that Murwanashyaka would not be allowed to enter Germany.
“The Permanent Mission of Germany thanks MONUC for providing this information and wishes to inform that appropriate measures were taken by the competent German authorities aiming to prevent Dr Murwanashyaka’s re-entry to Germany,” the German Mission said in the Note Number 156/2006, whose copy The New Times obtained.
Murwanashyaka holds a German passport and lived in Germany shortly after the 1994 Genocide before going to the DRC to lead a rebellion against Kigali. Sources say he also uses a Ugandan passport.
An intelligence source said the rebel leader had wished to travel back to Germany since last year but had since been limited by the travel ban. Besides the travel restrictions, the FDLR chief also had his assets frozen.
On Friday, The New Times published a story indicating that Murwanashyaka crossed to Uganda on April 4 and spent a night at a pastor’s home in Kihihi in Kanungu district, home to Uganda’s Defence Minister Amama Mbabazi.
Reports indicated that Murwanashyaka was going for a meeting between FDLR officials and senior army chiefs of Uganda People’s Defence Forces (UPDF) in Kampala.
A host of senior military and civilian FDLR officials are said to be living in the Ugandan capital and in possession of official Ugandan passports. Most of them acquired new names to disguise their identity.
Meanwhile, contrary to earlier reports that FLDR’s First Division Second-in-Command, one Lieutenant Colonel Karume, had returned to the rebels’ stronghold inside the Congo after escorting Murwanashyaka to the Ugandan border, the officer is now reported be in Kampala, ostensibly to attend the said meeting. Sources say that Lt. Col. Karume’s wife also stays in the Ugandan capital.
The continued reports of Rwandan rebels using Uganda’s territory to hatch up anti-Rwanda plans and about their meetings with top Ugandan officials are a threat to the badly strained relations between the two former allies.
Since the two nations’ armies engaged in three bloody clashes between themselves in Kisangani, DRC, in 1999 and 2000, there have been counter-accusations from both sides, with claims that they were habouring and aiding each other’s rebels.

UK survivors sue Twagiramungu

By Felly Kimenyi
Sunday, 09 April 2006

Rwandan genocide survivors living in the United Kingdom Thursday April 06, filed a suit against former Prime Minister and presidential contender, Faustin Twagiramungu at the High Court of Nyarugenge, accusing him of negating, justifying and rudely minimising the Rwandan genocide.
The survivors who lodged their lawsuit through the Rwandan-based African Centre for Human Rights (ACHR), also say the judiciary is not doing enough in ‘prosecuting and punishing the crime of genocide’.
According to a communiqué from ACHR dated April 6 and signed by David Rukara, the survivors say they filed a similar petition to the Public Prosecutor of Kigali City in April last year, asking him to indict and prosecute Twagiramungu.
“Unfortunately, it is one year and no action has been taken with regard to our clients’ petition,” the communiqué reads.
Contacted Saturday Rukara, who he handed over the petition to the Nyarugenge Court Clerk, who in turn forwarded it to Judge Charles Kalimwabo, said that the Prosecution seemed reluctant to handle the case.
“According to Criminal Court Procedure, when Prosecution fails to handle a case for six months, the aggrieved party has the right to take the case straight to the court,” Rukara said.
The survivors say that in 2004 Twagiramiungu published offensive audio material on his website in which he denied that what happened in Rwanda in 1994 was genocide. They also say the publication provided moral and political justification for the heinous crime.
“We call upon the Rwandan government to take immediate action and bring Twagiramungu to justice and repair the damaged dignity of our clients,” the communique reads in part.
Twagiramungu was Prime Minister for two years after the 1994 Genocide and contended for presidency in the 2003 elections.

Rwanda

Rwanda
Administrative map