Sunday, July 9, 2006

Tennis: Roger Federer remporte son quatrième Wimbledon


Tennis: Roger Federer remporte son quatrième Wimbledondim 09 jui, 19h02

LONDRES (AFP) - Roger Federer a remporté le tournoi de tennis de Wimbledon pour la quatrième fois d'affilée en battant dimanche l'Espagnol Rafael Nadal en quatre sets 6-0, 7-6 (7/5), 6-7 (2/7), 6-3.
Le Suisse, âgé de 24 ans, a ajouté un huitième titre du Grand Chelem à son palmarès et rejoint dans l'histoire du tennis des joueurs comme Andre Agassi, Jimmy Connors ou Ivan Lendl.
Avec cette victoire, le N.1 mondial inverse une tendance qui commençait à être inquiétante pour lui puisque Nadal avait remporté leurs quatre premiers affrontements de la saison, notamment il y a un mois en finale de Roland-Garros. Le Majorquin est d'ailleurs le seul homme à avoir réussi à le battre en 2006.
"C'est pour moi le plus grand tournoi et le gagner quatre fois, c'est une performance d'un autre monde. Jouer contre Rafael en finale était fantastique. J'aime de nouveau notre rivalité", a plaisanté le Suisse en recevant la coupe.
"Rafael a fait un tournoi formidable. J'avoue que je ne pensais pas qu'il pourrait arriver en finale. J'ai pris un très bon départ, mais c'est devenu très serré par la suite. Ca a été du tennis de grande classe", a-t-il ajouté.
Federer a profité de la nervosité de son adversaire, pour la première fois de sa carrière en finale de Wimbledon à 20 ans, pour s'adjuger le set initial en moins de 25 minutes.


La suite, très spectaculaire, a été beaucoup plus accrochée. Nadal a manqué une première occasion de revenir dans la partie lorsqu'il a servi pour le set à 5-4 dans la deuxième manche. Sa réaction est arrivée dans le set suivant.
Le Suisse s'est imposé grâce à sa solidité au service (47 points directs contre 27). Nadal n'a eu que trois balles de break dans tout le match. Et encore la dernière est arrivée à 5-1 dans la dernière manche, alors que les dés étaient déjà jetés.

Le N.1 mondial a mis en échec la tactique de l'Espagnol, qui a consisté comme à Roland-Garros à pilonner son point faible, ou plutôt son coup le moins fort, le revers.
Ne prenant qu'occasionnellement le filet, c'est du fond du court qu'il a dominé le roi de la terre battue, surtout grâce à son somptueux coup droit (15 gagnants).
Federer n'est que le troisième joueur à remporter quatre Wimbledon de suite, après Bjorn Borg (cinq fois de 1976 à 1980) et Pete Sampras (1997-2000), si l'on exclut la préhistoire du tournoi (avant la Première guerre mondiale).
Il n'a perdu qu'un set en sept matches dans un tableau réputé difficile, avec des adversaires comme Richard Gasquet, Tim Henman ou Mario Ancic. Nadal a été le seul à lui poser des problèmes.
Le Suisse en est à 48 victoires d'affilée sur gazon, record de Borg (41) battu en début de tournoi. Il s'agit de son sixième titre de l'année, le deuxième du Grand Chelem après l'Open d'Australie.
Federer et Nadal, dont la rivalité ne fait probablement que commencer, devraient se retrouver au mois d'août aux Masters Series de Cincinnati et de Toronto, puis à l'US Open à New York.
Le Majorquin, qui tentait le premier doublé Roland-Garros/Wimbledon depuis celui de Borg en 1980, peut être fier de son parcours. Il s'était donné trois ans pour réussir un résultat sur la surface qui convient le moins à son jeu.
Premier Espagnol finaliste à Wimbledon depuis la victoire de Manuel Santana (présent dans les tribunes) en 1966, il peut parfaitement s'imaginer en futur vainqueur du tournoi.
"Federer est un joueur incroyable. C'est une surface difficile pour moi, mais j'ai joué à mon meilleur niveau. J'ai progressé et c'est pour ça que je suis très content. J'espère que si je joue, à nouveau dans le futur, une finale ça ne sera pas contre quelqu'un comme Federer", a-t-il plaisanté à son tour.
Les dix derniers vainqueurs du simple messieurs du tournoi de tennis de Wimbledon:
2006:
Roger Federer (SUI)
2005:
Roger Federer (SUI)
2004:
Roger Federer (SUI)
2003:
Roger Federer (SUI)
2002:
Lleyton Hewitt (AUS)
2001:
Goran Ivanisevic (CRO)
2000:
Pete Sampras (USA)
1999:
Pete Sampras (USA)
1998:
Pete Sampras (USA)
1997:
Pete Sampras (USA)

Coupe du Monde FIFA 2006 - Actualités - Domenech et Lippi : confiance aux mêmes

Domenech et Lippi : confiance aux mêmes
Le sélectionneur de l'équipe de France, Raymond Domenech, a reconduit, pour la finale contre l'Italie, la même équipe que celle qui avait débuté contre l'Espagne en 8es de finale (3-1), le Brésil en quarts (1-0) et le Portugal en demi (1-0). Son homologue italien Marcello Lipi présente aussi une équipe inchangée par rapport à celle qui avait débuté contre l'Allemagne (2-0 a.p.) en demi-finale. Les équipes de départ sont les suivantes. Italie : Buffon - Zambrotta, Materazzi, Cannavaro (cap.), Grosso - Camoranesi, Gattuso, Pirlo, Perrotta - Totti - Toni ; France : Barthez - Sagnol, Thuram, Gallas, Abidal - Vieira, Makelele - Ribéry, Zidane (cap.), Malouda - Henry.

Italie-France: Domenech aligne son équipe type

dim 09 jui, 19h07

BERLIN (AP) - Le sélectionneur de l'équipe de France, Raymond Domenech, a décidé d'aligner son équipe type dimanche soir en finale de la Coupe du monde contre l'Italie.
Les 11 titulaires alignés contre le Portugal en demi-finale (1-0) ont en effet été reconduits.
Fabien Barthez est donc titularisé dans les cages. Devant lui, Lilian Thuram est accompagné en défense centrale de William Gallas, les latéraux restant Eric Abidal et Willy Sagnol.
Claude Makelele et Patrick Vieira évolueront devant la défense, alors que Zinédine Zidane accompagne à la création Florent Malouda et Franck Ribéry. Thierry Henry est seul en pointe.
Côté italien, le sélectionneur Marcello Lippi a lui aussi fait confiance aux 11 titulaires qui avaient débuté contre l'Allemagne (2-0) en demi-finale.
Les équipes
Italie: Gianluigi Buffon, Gianluca Zambrotta, Fabio Cannavaro (cap.), Marco Materazzi, Fabio Grosso, Mauro Camoranesi, Andrea Pirlo, Gennaro Gattuso, Simone Perrotta, Francesco Totti, Luca Toni
Ent: Marcello Lippi
France: Fabien Barthez, Eric Abidal, William Gallas, Lilian Thuram, Willy Sagnol, Patrick Vieira, Claude Makelele, Florent Malouda, Zinédine Zidane (cap.), Franck Ribéry, Thierry Henry.
Ent: Raymond Domenech
AP
petr/cov

Championnat national : Quelques équipes en crise ?

Bagirishya Jean de Dieu

Plus la « Primus national football League » avance, plus quelques équipes manifestent une certaine faiblesse. Parmi ces équipes, certains amateurs du ballon rond au Rwanda citent Flash FC de Muhanga la dernière du classement provisoire, Mukura Victory Sport qui le Dimanche passé a été battu par Kiyovu un but a zéro, ce Kiyovu lui-même et Rayon sport tenue en échec par Zèbres par un nul partout.
Pour Rayon sport, Ben Mwalala, un attaquant Kenyan semble être la source d’un accrochage entre les bleus blancs et la FERWAFA.
« Pour nous, Mwalala évolue en Young Africans de Tanzanie, nous ne pouvons pas lui donner une licence de jouer sur le sol rwandais sans accord avec les dirigeant du football Tanzaniens », a déclaré Général de Brigade Jean Bosco Kazura, le Président de la FERWAFA. Quand aux dirigeants de Rayon sport, leur joueur doit figurer dans leur équipe, une action qui s’est fini par un forfait de cette équipe parce que le joueur en question avait joué dans la coupe de la Paix contre Etincelles.
« Muvunyi et son groupe qui dirigent notre équipe la tuent. Mwalala n’est rien qu’un simple joueur par rapport à nos joueurs de tout les temps. Mais nos joueurs sont mentalement corrompus que même Zèbres vient de nous tenir en échec ? », disait Jean Marie Kalisa, un fanatique de Rayons de Huye.
Mukura Victory Sport, l’une des plus anciennes équipes du pays (fondée en 1963) est elle aussi en difficultés depuis le début de ce championnat. Selon Nayandi Abraham, son président, la pauvreté est la cause majeure du mauvais rendement, une affirmation qu’il ne partage pas avec certains fanatiques.
« Le problème n’est pas l’argent. Nous pouvons en chercher. Mais pour Amoni Habimana et Haruna Faizî ont été licenciés ? Médard ne joue pas car Ruremesha (Entraîneur de MUKURA) ne lui donne pas du temps. Ruremesha même ne s’entend pas avec son Adjoint, Gervais. Nous en avons assez, qu’ils démissionnent tous » disait en fureur certains fanatiques de Mukura après un échec d’un but à zéro par Kiyovu au stade Huye, le dimanche le 25 Juin.
En effet, un membre du comité dirigeant de Mukura qui a opté pour l’anonymat a informé le journal Grand Lacs Hebdo que Mukura est en voie d’être mise dans les mains du district de Huye alors que lors de la rencontre Mukura-Kiyovu, Nyiraneza Espérance, la secrétaire exécutive de Huye était présente alors qu’elle n’a pas affirmé ni nier ce projet dont le District témoigne l’élaboration en court.
Kiyovu quant à elle, souffre suite à la démission de son entraîneur Sogonya Hamisi Chishi mais selon Fabrice Ndayisaba, leur capitaine, l’importance c’est la détermination des joueurs « Nous nous en sortirons, que les fanatiques des vert blanc ne s’en font pas», a déclaré M. Roger, le technicien intérimaire de Kiyovu Sport.
Flash FC est une équipe, majoritairement faite des élèves en secondaires. Elle avait chutée l’année passe mais est revenu dans la Div. I du Rwanda par ce que Renaissance et Kigali FC se sont groupées pour former une seule équipe, AS Kigali.
« Pas de joueurs suffisants ni de sponsor tangible. Que puis-je faire ?», se demande Billy, l’entraîneur de Flash FC.
Dans la deuxième division aussi, GLH vient d’apprendre que le coach d’Amagaju, Suleyman Niyibizi, a démissionné. Faute, selon lui-même, de contrat permanent alors que son salaire ne vient pas régulièrement. M. Muhire, le directeur technique de l’équipe, l’affirme et dit que le comité est prêt à gérer la situation.
Pour Jules Kalisa, le secrétaire exécutif de la FERWAFA, bien que l’intervention de la fédération n’est pas encore régie par le statut, l’intervention en cas de nécessite sera octroyée pour aider les équipes rwandaises à résoudre des problèmes qui surgissent au sein de pas mal de formations sportives.

Gacaca : Les génocidaires aux villages

Astrida Uwera
Emmanuel Mungwarakarama

Après six ans de prison Thomas Kimonyo, 39 ans a avoué ses crimes pendant le genocide. Il a été relâché pour aller être jugé par ses voisins et même sa propre famille - les victimes du génocide du village de Kavumu.

«Je ne me sens pas en sécurité. A voir ce tueur en liberté j’ai peur pour ma vie», annonce Francine Mukamukiza, une Hutu, qui a perdu son mari Tutsi ainsi que ses cinq enfants pendant le génocide. Elle affirme que Kimonyo était parmi ceux qui ont tué sa nièce. «Je n’ai tué personne», se défend Thomas Kimonyo. Ce sont ces voisins, selon lui, qui l’ont contraint à les rejoindre. Mais, il n’a rien fait. «J’ai regardé ce groupe tué huit personnes pendant le génocide. C’est cette participation passive que j’ai avoué et que j’avoue encore», déclare Thomas Kimonyo. Pourtant, sa belle mère Julienne Mukangenzi qui l’a elevé figure parmi ses accusateurs: «J’accuse Kimonyo de la mort de Budayari, une petite fille de neuf ans.» Elle répète cela à plusieurs reprises au bord des larmes. Cette petite fille abandonnée avait été recueillie quelques années avant le génocide de 1994 par la famille de Thomas Kimonyo. Elle devait être donc comme une sœur pour lui, selon les mots de Julienne Mukangenzi. «Je me souviens avec tristesse des jours où Kimonyo m’aidait à la porter sur le dos tandis que moi je m’occupais de ses petits frères», continue-t-elle, amère. Malgré tout ceci, Kimonyo assure qu’à sa sortie de la prison il a été bien accueilli par sa famille et que jusqu’ici il n’a jamais eu des problèmes avec les voisins. En effet, il est retourné vivre chez lui et mène la vie d’un paysan rwandais normal. Julienne Mukangenzi, la belle mère de Kimonyo ne se sent pas en sécurité. Elle dit qu’on a comploté contre elle et qu’elle a été jetée en prison comme génocidaire. Qui a comploté? Pour elle, il n’ y a pas de doute se sont ceux qui savaient qu’elle allait accuser Kimonyo. Dès que les voisins ont témoingé de son innocence, elle a été relâchée: «Même après ça j’ai été ménacée. Quand je croise Kimonyo je le salue, je fais comme si de rien n’était mais le cœur n’y est pas.» Avec la tension qui monte dans les villages à cause du Gacaca, il y en a même qui doutent de son utilité : «Si ça ne dépendait que de moi je leur ferais subir ce qu’ils ont fait aux autres. Ne me parlez pas de reconciliation», dit Francine Mukamukiza.

La confession et le pardon, une voie vers la réconciliation

By Emmanuel MungwarakaramaLe processus de confession et de pardon, l’une des options adoptées par l’ état rwandais dans la voix vers l’ unité et la réconciliation est en cour de réussité 11 ans après le Génocide. Pilier pour les juridictions-Gacaca et pris comme une voie vers une justice réconciliatrice et rapide, la confession et le pardon sont des moyens pour la réhabilitation de la société rwandaise.

Eric Rurangirwa est étudiant à l’ Université Nationale du Rwanda- Butare. Agé de 35 ans, il est marrié et habite dans le district de Kayove, la province de Gisenyi. Il a accordé son pardon à Hitimana et Samuel , les assassins des membres de sa familles qui l’ont même ménacé. Rurangirwa l’a fait de sa propre volonté. Il a été le premier à approcher les meurtriers et leur a donné pardon du fond de son cœur même si cela ne lui a pas été facile du tout :
« Le fait de les pardonner m’ a pris un long temps . Je pouvais pas le faire moi même ; il a fallu l’intervation de Dieu», a-t-il dit.
Il a precisé qu’avant il n’était pas tranquille quand il rencontrait ces personnes. Il a bien pris l’initiative de les approcher pour en discuter. Ils ont fait un entretien et il a trouvé que ces assassins avaient eu cette idée et qu’il leur avait manqué une occasion mais ils ne lui furent pas totalement coopératifs au premier contact. Quand il est revenu pour leur dire ce qu’il pensait de l’affaire, ils ont accepté de lui dire quelque chose. Ils lui ont accordé leur participation et ont fini par demander pardon :
« J’ai pardonné Hitimana Samuel, une personne qui a tenté de me tuer. Il est venu me menacer dans mon refuge mais j’ai pu échapper. Après la guerre, je l’ai signalé à la police et il a été emprisonné. Mais dès lors je n’ai jamais été tranquille. Il pledait non coupable. Je lui ai rendu visite dans la prison ; on a discuté de l’affaire et il a accepté le meurtre. Il s’est conféssé, a demandé pardon et fut liberé de la prison. » a temoigné Rurangirwa Eric.

Sorti du prison, Samuel a avoué qu’il avait participé au meurtre de Rugengamanzi Egide, le grand frère d’ Eric. Samuel lui a demandé pardon et Rurangirwa le lui a accordé bien que Samuel soit toujours poursuivi par la justice parce que le crime de génocide est un crime contre l’humanité tout entier.

Le processus formel de confession et de pardon est régalement reconnu dans la justice rwandaise comme l’a souligné Jean claude Gakumba , le chargé des juridictions Gacaca dans la province de Butare :
« La loi de 1996, malgré les amendements de 2000 et 2004, régit ce processus et accorde une diminution des peines à quiconque le fait et dont la veracité de sa confession est acceptée et approuvéé par les hommes intègres.»
Gakumba Jean Claude nous a révelé que dans Butare , une province qui se trouve au sud du pays et la deuxième peuplée du Rwanda, beacoup de génocidaires se confessent même si Butare se place parmi les dernières provinces considérant le cas pour tout le pays . Selon les statistiques qu’ il possédait le 12 Avril 2005, 72% de plus de 24000 accusés du génocide qu’abritent la province ; ont fait leurs aveux et attendent la décision des juristes.

Selon les statistiques émmanant du secrétariat du bureau national chargé des juridictions-Gacaca , plus de 75% des presumés être coupables du génocide sur tout le territoire rwandais ; se sont confessés et attendent les considérations de la justice des Gacaca, pour la réduction ou l’ annulation totale des peines qui les attendent. Ceux qui l’ont déjà fait se félicitent et ne regrettent rien comme nous l’a signalé l’un d’eux Bucyana Garanti Mustapha , du district de Kabarondo , en province de Kibungo qui est à l’ Est du Rwanda.
« Après 10 ans de prison , j’ai regagné mes pénates grâce à la confession que j’ai faite. J’ ai avoué que j’ai tué deux personnes ; Mpogomo et Muzindutsi et j’ai demandé pardon d’abord à Dieu, puis à tout le pays en général, et les réscapés en particulier. Je suis présent dans tout les conférences-Gacaca où je contribue en donnant des témoignages en tant que témoin oculaire[……] . Il n’ya pas aucune rancune entre moi et les rescapés, plutôt les gens qui ont des relations familiales avec les personnes que j’ accuse me voient d’un mauvais œil mais je suis prêt à continuer ainsi.»

Selon Domitille Mukantaganzwa, la présidente du bureau national chargé des juridictions Gacaca, seulement 6000 dossiers des 120000 personnes accusées de Génocide et en prison au Rwanda ont été preparés pendant 11 ans. Avec Gacaca on attend l’augmentation du nombre des prisonniers qui peut s’éléver à 76o.ooo et avec ce rythme , il faudra plus de 125 ans pour que la justice se passe car sans elle , la réconciliation serait un rêve.Ainsi, partout dans le pays, les dirigeants sensibilise dans les prisons et sur les collines pour que les gens puissent se confesser envie de rendre facile, rapide et possible la justice 11 ans après le génocide. Dans la province de Kibungo, plus de 1800 prisonniers ont été temporelement libérés, moyennant les confessions faites et acceptées et leurs témoignages contribuent beaucoup dans les jurdictions-Gacaca.

« Beaucoup de survivants du génocide sont d’accord avec ce processus et sont prêts à pardonner » a declaré Higiro Jean , le coordinateur d’ IBUKA (une association des réscapés du génocide au Rwanda ), dans le distict de Kabarondo, en province de Kibungo. Mais on peut se demander s’ ils vont le faire volontiers ou contraints comme nous a honnêtement révélé l’ une d’eux, Emérence Gasayisire de Rwinkwavu en Kibungo :
«nous allons leur accorder le pardon. Que pouvons nous faire autrement ?[….]nous sommes contraints de le faire ainsi , bien entendu nous ne pouvons pas consentir sans que l'on nous met des batons dans les roues. Le ridicule ne tue pas.

Gacaca: A long way left to go

Emmanuel Munyarukumbuzi
Emmanuel Mungwarakarama

The room is crowded when the inhabitants of Buye meet for Gacaca on Wednesday afternoons.
Their task is not easy: to find out who did what to whom in their block of houses during the genocide.


"People are not enthusiastic with saying the truth", says Yves Twagira.
He is one of the participants in the Gacaca in Buye but he is hesitant about the outcome of it.
"If it continues this way, there will never be light on the genocide and the process of reconciliation will be put at risk", he says.
He thinks that the people who do not want to testify or lie deliberately to Gacaca should be pushed to do it because otherwise they make accessory to the genocide. According to him, it is up to the government through the local administration to exhort the population to say the truth.
However, the room is too small to contain all the participants. Some stand outside and watch through the windows. We are in Buye, a small community outside Butare, in the south of Rwanda. Here as in the remainder of the province of Butare Wednesday afternoons are devoted to Gacaca. This Wednesday as usual, the local population attended in great number the Gacaca. The participants meet in the classrooms of the secondary school, in different rooms according to what ‘nyumbakumi' or block of houses they belong to.
In Buye work is at the stage of collection of information. It is a matter of collecting as much information as possible on the genocide: its preparation, implementation and its consequences as well as the role of each suspect.
"At the beginning we draw up a list of the inhabitants of the cell from 1990 to 1994", explains Jean Bosco Rushingabigwi, secretary in one of the rooms.
"The goal is to know those who still reside at it, those who left and where, which was the leaders and other suspects of the genocide".
The information collection is a work that requires the participation of each one, especially of those present during the genocide.

Marie Rose Dusabimana, a young survivor of the genocide is almost of the same opinion.
"Some prisoners write to their families and to former neighbours to tell them to keep quiet. Sometimes people do not want to testify against a friend or a close relation, that handicaps Gacaca considerably”, she says.
She wants that the government adopts suitable measures to fight against those who discourage the population to testify and say the truth.
"But also, it is necessary that the witnesses feel protected if not they won’t be able to say anything", she adds.

Faustin Mutwarasibo is a treasurer of the cell and takes part regularly in Gacaca. From time to time, he acts as secretary to advance work. For him, the fact of having many intellectuals, professors of the National University of Rwanda, members of various religious congregations is not without inconvenient for the advance of ‘Gacaca’.
"Some are reticent to testify and those who do it do not say all the truth", he regrets.
"In my native village, the phase of collection of information is almost finished. Here we are very late ", he notes.

Most of the killers are still waiting for their trial

After the genocide nearly 130.000 people accused to have taken part were put in prison. Eleven years later the large majority of them are still waiting for their trial.
The conventional system of justice in Rwanda does not have capacity to deal with all the suspects. The search for an alternative solution led to the ‘Gacaca' jurisdictions, inspired by a traditional mechanism that was used to solve local quarrels.
The principle of Gacaca is to join all the protagonists in the place of the crime: witnesses, criminals and others that are concerned. Together they will discuss what happened in order to establish the truth. They draw up a list of the victims and point out who is guilty.
Non-professional judges, the ‘inyangamugayo’, lead the debates. These judges are elected among the respected members of the community and they pronounce the verdict of the villagers.

Rwanda

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